Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/24

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couvens, de garder à son frère, une amitié sincère ; d’avoir pour les Boyards une considération réglée sur leur ancienneté, enfin de témoigner aux fonctionnaires, aux militaires et à toute la nation en général, une bienveillance qui ne devait jamais se démentir. « Les Souverains, continua Dionisi, sont pour nous les délégués de la Divinité. Le Seigneur leur confie le destin des hommes. Qu’ils préservent de mal non-seulement eux-mêmes, mais aussi leurs peuples ; qu’ils empêchent les troubles du monde et qu’ils redoutent la faux céleste. Et, comme, sans le soleil, tout est obscurité sur la terre, de même tout est ténèbre dans nos âmes sans l’instruction ; chéris la sagesse, suis les préceptes des sages, sois vertueux, puisque c’est la vertu seule qui pare le Souverain et qui est immortelle. Veux-tu mériter la clémence céleste ? Sois toujours clément pour tes sujets. Ne prête pas l’oreille aux calomniateurs, toi qui es né compatissant et sensible. Que ton règne soit celui de la vérité, et que la paix de l’État ne soit jamais troublée ! Que le Tout-Puissant te fasse