Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/248

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Fédor voulant obtenir un résultat de nos longues et inutiles négociations avec l’Autriche, envoya un courrier à Rodolphe (177), pour lui demander les véritables raisons des retards qu’il apportait dans une affaire d’une aussi haute importance. Il apprit que Nicolas Varkotche, ayant quitté la Russie, avait trouvé l’Empereur à Prague, mais qu’il n’avait pu lui être présenté que long-temps après son arrivée, à cause de l’indolence ordinaire de ce Monarque ; que Rodolphe avait enfin communiqué à la Diète des électeurs la réponse favorable de Fédor, et que ceux-ci, attachant un grand prix à l’alliance de la Russie, avaient obtenu de lui qu’il envoyât une nouvelle ambassade à Moscou. Quelques mois après, en décembre 1594, arriva dans cette ville le même Varkotche, avec la nouvelle que les Turcs se renforçaient de plus en plus en Hongrie. Il demandait de prompts secours pécuniaires, et nous étonnâmes l’Autriche par notre générosité, Secours donnés à l’Empereur. en envoyant à l’Empereur, pour les frais de la guerre, quarante mille trois cent soixante zibelines, vingt mille sept cent soixante martres, cent vingt renards