Aller au contenu

Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/253

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des perroquets. Il adressait ses remercîmens au Tsar et au Régent ; celui-ci permit, quelques jours après, à l’Ambassadeur, de venir dans sa propre maison ; et prenant un air de Souverain, il lui adressa des paroles gracieuses et donna sa main à baiser aux Gentilshommes d’Ambassade.

Mais, la magnificence et le bon accueil ne produisirent rien d’important. L’Ambassadeur d’Autriche, en entamant l’affaire principale, déclara que Rodolphe attendait de nous de nouveaux services ; que nous devions nous opposer aux incursions du Khan en Hongrie et à la paix du Schah avec le Sultan ; que nous devions donner encore à l’Empereur des secours pécuniaires à des époques fixes, et dont les quotités seraient réglées en or ou en argent et non en pelleterie, car l’Autriche ne pouvait s’en défaire avantageusement en Europe. Mais les Boyards répondirent catégoriquement que, sans un engagement mutuel et par écrit de la part de l’Autriche, Fédor n’était point disposé à prodiguer pour elle les trésors de la Russie ; qu’Islenief, envoyé par le Tsar avait été retenu à Constan-