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costumes des grands, surtout ceux de Godounoff et du prince Ivan Glinsky, resplandissaient de diamans, de saphirs et de perles d’une énorme grosseur (13), estimés plusieurs millions par les écrivains étrangers. Mais ce qui donnait le plus d’éclat à cette cérémonie, c’était la joie répandue sur toutes les figures, et l’expression du plus ardent amour pour le Monarque. Après le cantique des chérubins, le Métropolitain, sur le seuil du sanctuaire, suspendit au cou de Fédor, la chaîne de Monomaque, faite de l’or d’Arabie le plus pur ; et à la fin de la messe, il le sacra avec le Saint-Crême et lui donna la Communion.

Dans ce moment, Boris Godounoff tenait le sceptre ; Iourieff, et Dmitri Godounoff, oncles d’Irène, tenaient la couronne posée sur un plat d’or. Après avoir reçu la bénédiction de Dionisi et après qu’on eut versé sur lui des vases remplis de pièces de monnaie, sous la porte méridionale du temple, Fédor alla saluer les tombeaux de ses ancêtres, en demandant au ciel d’hériter de leurs vertus.

Cependant, Irène, la couronne sur la tête, et environnée des femmes des Boyards, était