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délité. Dans ce même temps, Boris fit construire des forteresses sur les deux rives du Volga, Tsivilsk, Ourjoum, Tsarefgorod sur la Kokchaga, Santchoursk et d’autres. Il les peupla de Russes et établit ainsi la tranquillité dans ce pays qui nous avait été pendant si long-temps fatal.

La Sibérie soumise pour la seconde fois. Godounoff, en soumettant le royaume de Kazan, acheva la conquête de la Sibérie. Il n’était pas encore instruit de la mort de Iermak ; mais sachant que les maladies et le manque de vivres avaient diminué son armée, il lui envoya immédiatement le voïévode Ivan Mansouroff avec un détachement de Streletz, et, après lui, Basile Soukine, Ivan Miasnoï, et Daniel Tchoulkoff, avec un corps considérable de troupes et de l’artillerie (24). Le premier rencontra sur les bords de la Toura nos héros sibériens, l’hetman Matvei Mestchériak, et le reste des compagnons d’armes de Iermak. « La joie, dit l’Annaliste, ranima les intrépides Cosaques ». Ce n’est pas qu’ils redoutassent d’affronter de nouveaux périls et de courir à de nouveaux combats ; mais ils frémissaient à l’idée de reparaitre dans leur pa-