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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/340

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la Russie regrettaient encore la perte de Narva ; et les Suédois qui en étaient maîtres, étaient un obstacle à la prospérité de cet établissement.

« Trouvant dans le commerce un moyen d’enrichir la Couronne, dit Fletcher, et s’occupant peu du bien-être des Négocians, les Tsars ne favorisent guère non plus la civilisation, sont ennemis des innovations et ne laissent entrer chez eux d’étrangers Civilisation. que les gens nécessaires à leur service ; ils ne permettent pas à leurs sujets de quitter leur patrie, dans la crainte des lumières que l’esprit naturel des Russes, esprit qui se fait remarquer même dans les enfans, les rend particulièrement propres à acquérir (237). Les seuls Russes qui paraissent de temps en temps en Europe, sont les Ambassadeurs ou les déserteurs ». Ce récit est en partie dénué de vérité : nous ne voyagions pas, parce que cela n’était pas dans nos usages et que rien n’avait encore éveillé en nous ce sentiment de curiosité, apanage d’un esprit cultivé. Il n’était point défendu aux marchands de faire le commerce hors de leur patrie ; et