Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/354

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si ce n’est par le style, du moins par leur esprit.… Combien de chansons, plus ou moins anciennes, sont déjà oubliées dans la Capitale et que nous entendons encore dans les campagnes et les petites villes, où le peuple a plus de mémoire pour les anciennes traditions. Nous savons que, du temps d’Ivan, des troupes de troubadours Russes allaient de village en village et égayaient les habitans par leurs chants ; le goût du peuple favorisait alors les compositions des chansonniers que le pieux Fédor aimait aussi.

Arts et Métiers. Ce Prince aimait également les arts. Sous son règne nous avions d’habiles joailliers dont un Vénitien, nommé François Ascentini, des orfèvres, des brodeurs et des peintres. Le bonnet, donné par Fédor au patriarche Jérémie, qui était orné de pierres précieuses et de saintes images, est appelé, dans la description du voyage d’Arsène, une magnifique production des artistes de Moscou. Cet Évêque grec vit, sur les murs du palais d’Irène, de très-belles mosaïques représentant les images du Sauveur, de la Sainte Vierge, des Anges des Hiérarques et des Martyrs ; et sur la voûte, un