Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/357

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

un habit d’or déboutonné. Dans la Zalataïa Palata, sur les murs et sur les voûtes, étaient également peintes l’histoire sacrée et celle de Russie, en même temps que quelques figures allégoriques des vertus et des vices, des saisons et des phénomènes de la nature. Le Printemps était représenté par une jeune fille, l’Été par un adolescent, l’Automne par un homme tenant un bocal, et l’Hiver par un vieillard avec les bras nus. Quatre anges, avec des trompettes, désignaient les quatre vents. Dans quelques tableaux, il se trouvait des rouleaux sur lesquels les mots étaient écrits, non en lettres ordinaires, mais avec des chiffres mystérieux. La Zalataïa Palata n’existe plus ; à sa place a été construit le palais d’Élisabeth ; et quant aux tableaux qui se trouvaient sur les murs de la Granavitaïa Palata, ils ont été effacés depuis long-temps, et ne nous sont connus que par la description des contemporains (258). Faisons mention aussi de l’art de la fonderie. Sous le règne de Fédor nous avions un célèbre fondeur, André Tchokoff, dont nous voyons le nom sur les plus anciens canons du Kremlin, sur le Drobovik, qui pèse