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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/367

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avait que la Cour et les grands qui consultassent les médecins étrangers (254). Médecins. Fédor en avait deux, Marc Ridley, envoyé par la reine d’Angleterre en 1594, et Paul, citoyen de Milan. Le premier passa cinq ans à Moscou et retourna à Londres. Pour le second, Henri IV écrivit à Fédor en 1595, lui demandant de vouloir bien le laisser partir, pour passer sa vieillesse à Paris, auprès de ses parens. Cette lettre amicale du plus illustre Monarque de la France, est le seul monument qui se soit conservé chez nous de ses relations avec la Russie, à la fin du seizième siècle. Pour remplacer Ridley, Élisabeth envoya à Boris le docteur Willis. Il fut examiné par le secrétaire de l’Empire Vassili Stchelkaloff, qui lui demanda s’il avait apporté avec lui des livres et des médicamens ; quels principes il suivait et si c’était sur le pouls qu’il jugeait les maladies ou sur l’état des humeurs dans le corps ? Willis répondit qu’il avait jeté tous ses livres à Lubeck et avait continué sa route pour se rendre chez nous sous le nom d’un marchand, parce qu’il savait, combien en Allemagne et dans les autres pays, on favorisait peu les médecins qui se rendaient