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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/370

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dans la maison du défunt ; et la veuve pouvait, sans manquer aux bienséances, prendre un autre époux au bout de six semaines. Fletcher assure que, pendant l’hiver, on n’enterrait pas les morts à Moscou, mais qu’on transportait les cadavres hors de la ville dans la Asyle des Morts. Maison de Dieu (hospice), et on les y laissait jusqu’au printemps, lorsque la terre se dégelait et qu’on pouvait sans peine creuser des fosses (255).

« Les Russes, dit Margeret, conservent encore beaucoup de leurs anciens usages, mais ils commencent déjà à en prendre de nouveaux, depuis qu’ils voient chez eux des étrangers. Il n’y a pas plus de vingt à trente ans que, dans leurs contestations, ils se disaient sans détour, le serviteur an Boyard, celui-ci au Tsar, et même à Ivan-le-Terrible : Ton raisonnement est faux, tu ments. Maintenant ils sont moins grossiers et commencent à connaître la politesse ; mais ils ont d’autres idées que nous sur le point d’honneur. Par exemple, ils ne permettent pas le duel et marchent toujours sans armes ; en temps de paix ils n’en portent que dans