Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/378

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plus vraisemblable. Nommerons-nous donc cette tolérance une vertu politique ? Dans tous les cas, elle fut d’un très-grand avantage pour la Russie, en favorisant non-seulement l’esprit de conquête, mais aussi les progrès de la civilisation pour lesquels nous avions besoin d’attirer chez nous des étrangers qui pussent coopérer à cette grande œuvre.

Union en Lithuanie. Pour notre bonheur, les vrais ennemis de la Russie ne suivaient point son sage système : chez nous, les Mahométans, les Idolâtres adoraient Dieu comme ils l’entendaient ; et, en Lithuanie, on forçait les Chrétiens de l’Église d’Orient, à devenir papistes. Nous parlons du commencement de l’union, du temps de Sigismond : événement important par ses conséquences politiques et que ses auteurs ne pouvaient ni désirer, ni prévoir.

Le Clergé de Lithuanie, ayant rejeté le décret du concile de Florence (259), reconnaissait de nouveau, le Patriarche de Constantinople, pour chef de son Église. Le Patriarche Jérémie, à son retour de Moscou, passa par Kief ; ily destitua le Métropolitain Onicéphor,