Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/50

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prince Ivan Mstislafsky. Il gouvernait seul : mais il les consultait ; et satisfaisait par là leur amour-propre peu exigeant.

Cette liaison, qui lui était si favorable, se termina par la mort de Iourieff (38). Le prince Mstislafsky, quoiqu’il portât le nom de père adoptif de Boris (39) se joignit, par faiblesse, à ses ennemis, les Schouisky, les Vorotinsky et les Golovin, et fut la dupe de leurs séductions. Conjuration contre Godounoff. Si l’on en croit l’Annaliste, il devint complice d’une odieuse conjuration. On voulait qu’il invitât Boris à un repas et qu’il le livrât au fer des assassins. Mais celui-ci, averti du complot par ses amis effrayés, en fit sur-le-champ son rapport au Tsar. On ignore s’il y eut une enquête juridique ; nous savons seulement, que le prince Ivan Mstislafsky, contraint de se faire moine, fut exilé dans le couvent de Kiriloff, et les Vorotinsky de même que les Golovin, dans des contrées éloignées ; d’autres furent emprisonnés (40). Mais les Schouisky ne furent point inquiétés ; soit que l’on manquât de preuves contre eux, ou que ce fut par considération pour l’intercession du Métropolitain, leur ami. Toute-