Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/64

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

consentait à n’exiger ni Kief, ni la Volhinie, ni la Podolie, ne demandant, comme conditions de la paix, que la Livonie seule, ou au moins les villes de Dorpat, de Neïhause, d’Atzel, de Kirempé, de Mariembourg et de Tarvast. « Pourquoi une pareille générosité, dirent avec ironie les seigneurs Polonais à Troëkouroff ? Vous êtes maîtres de désirer toute la Lithuanie ; faites-en la conquête et prenez-la ». Ils proposèrent une seconde fois la réunion des deux États, et, pour y parvenir, ils demandaient que les Seigneurs de Moscou et ceux du Roi, se réunissent sur la frontière. Troëkouroff leur représenta que le Tsar ne pouvait pas décider une affaire de cette importance sans l’avis des États-Généraux ; qu’il fallait beaucoup de temps pour réunir à Moscou tous les députés de Novgorod, de Kazan, d’Astrakhan, de Sibérie ; et il demanda une prolongation de trève. « Ce n’est pas l’usage en Russie, de consulter la nation, lui répliquèrent les Seigneurs polonais. Le Tsar prend une résolution ; les Boyards disent oui, et l’affaire est faite ». Après avoir discuté pendant quelques jours, on prolongea