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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/103

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il lui écrivit : « Ayant hérité du trône de ma tante, je désire hériter également de l’amitié que tu lui portais ». Au mois d’octobre 1604, l’Ambassadeur de Jacques, Thomas Smith, offrit en présent à Boris, une magnifique voiture et quelques vases d’argent (81). Il lui dit : « Que le roi d’Angleterre et d’Écosse, puissant par ses forces de terre et de mer, et qui l’était encore plus par l’amour de ses sujets, ne recherchait la bienveillance que du seul Souverain de la Russie, tandis que tous les autres Monarques de l’Europe recherchaient eux-mêmes la sienne ; qu’il avait un double titre à cette bienveillance, et qu’il la réclamait en mémoire de la Grande Élisabeth et de son beau-frère, d’éternelle mémoire, Jean, duc de Danemarck, que le Tsar avait aimé si tendrement et qu’il avait si amèrement pleuré ». Boris répondit qu’il n’avait porté à aucun Souverain autant d’affection qu’à Élisabeth ; et qu’il désirait rester à jamais l’ami des Anglais. Outre le droit de faire le commerce dans toutes nos villes sans payer d’impôt, Jacques demandait qu’on accordât aux Anglais un libre passage