Villes Anséatiques. Boris, tout en favorisant exclusivement ce commerce, comme le plus important pour la Russie, n’hésita cependant pas à accorder de nouveaux avantages aux négocians Allemands. La Ligue Anséatique, non contente encore de la lettre de grâce accordée par Fédor, envoya à Moscou, son Secrétaire, le Bourgmestre de Lubeck, Hermers, et trois Magistrats qui, le 3 avril 1603, offrirent en présent au Tsar et à son jeune fils, deux statues, Vénus et la Fortune, deux grands aigles, deux chevaux, un lion, une licorne, un Rhinocéros, un cerf, une autruche, un pélican, un griffon et un paon (82) ; tous coulés en argent et dorés : on reçut les Marchands, comme d’illustres Ambassadeurs. On leur servit à diner sur des plats d’or ; ils présentèrent une supplique aux Boyards, au nom des cinquante-neuf villes unies d’Allemagne ; elle était rédigée en termes persuasifs et humbles : il y était dit, que l’ancienneté de leur commerce dans notre patrie se comptait, non par des années, mais par des siècles ; que lorsque les Anglais, les Hollandais et les Français connaissaient à peine le nom de la Russie, la Ligue Anséatique