Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/107

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gageait à être aussi désinteressés envers eux ; Boris ajouta que les seuls Lubeckois seraient dispensés de toute visite des Douaniers, leur laissant la faculté de déclarer et d’estimer eux-mêmes leurs marchandises, d’après leur conscience ; qu’on permettait à la Ligue Anséatique de faire le commerce à Arkhangel et d’acheter ou de bâtir des Basars à Novgorod, Pskof et Moscou, à leurs propres frais et non à ceux du Tsar : que toutes les religions étaient tolérées en Russie ; mais que la construction des églises n’était permise ni aux Catholiques, ni aux Luthériens et qu’on l’avait refusée aux principaux Souverains de l’Europe, à l’Empereur, à la reine Élisabeth, etc. ; enfin, que les relais n’étaient point établis en Russie, pour les marchands, mais uniquement pour les courriers du gouvernement et pour les Ambassadeurs étrangers. C’est dans ce sens, que le 5 juin, on rédigea une Charte, en y ajoutant que les biens des négocians étrangers qui mourraient en Russie, ne seraient point confisqués au profit du Tsar, mais qu’ils seraient rendus en entier à leurs héritiers ; que les Allemands pourraient tenir dans leurs