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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/120

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ves Livoniens, comme nous le verrons, justifièrent la confiance du Tsar, en entrant, avec empressement, dans sa garde allemande.

Bien disposé, en général, pour les gens d’un esprit cultivé, Boris aimait beaucoup ses médecins étrangers (100) ; il les voyait tous les jours, et s’entretenait avec eux des affaires de l’État et de la religion ; souvent il leur demandait de prier pour lui ; et ce fut pour les satisfaire qu’il consentit à reconstruire l’église luthérienne dans la slobode de la Iaousa. Martin Bär, pasteur de cette église, auquel nous devons une histoire très-intéressante du règne de Godounoff et des événemens qui le suivirent, dit que les Allemands de Moscou versaient des larmes de joie, d’avoir obtenu le bonheur d’écouter en paix la parole de Dieu, et de pouvoir louer solennellement l’Éternel, d’après les rites de leur religion.

La reconnaissance des étrangers, pour les faveurs du Tsar, ne resta pas sans effet pour sa gloire : en 1602, le savant Fidler, habitant de Kœnigsberg, et frère d’un des médecins de Boris, Panégyrique de Godounoff. composa, en son honneur, un panégyrique latin (101) qui fut connu en Europe,