Aller au contenu

Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/182

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

inclination mutuelle, dans l’espérance de voir un jour, aux pieds de sa fille, l’Empire russe, devenu la propriété héréditaire de ses descendans. Pour s’assurer cet avenir si flatteur, et profiter des circonstances encore douteuses, dans lesquelles se trouvait le futur époux, Mnichek lui proposa des conditions que l’aventurier accepta sans balancer ; il signa, le 25 mai 1604, l’engagement suivant, écrit de la propre main du voïévode de Sendomir (164) : Conventions du faux Dmitri avec Mnichek. « Nous, Dmitri, fils d’Ivan, par la grâce de Dieu, tsarevitche de la grande Russie, d’Ouglitche, de Dmitroff, etc. ; prince descendant d’illustres ancêtres, souverain et successeur de toutes les principautés de Moscou ; d’après les préceptes de l’Église, et l’exemple des Monarques chrétiens, nous avons choisi une épouse digne de nous, l’illustre Marine, fille du très-illustre seigneur Iouri Mnichek, que nous regardons comme notre père, ayant appris à connaître sa probité et l’amour qu’il nous porte. Mais nous avons remis la célébration de notre mariage, au moment de notre avénement au trône ; alors,