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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/204

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chinsky, qui lui dit : Que le tsar et grand-duc Dmitri était disposé à être le père des guerriers et des citoyens, si l’on se rendait à lui ; mais que si on osait lui faire résistance, il passerait les habitans de Novgorod au fil de l’épée, et n’épargnerait pas même les enfans à la mammelle. Le Grand-Duc et Tsar est à Moscou, répondit Basmanoff, et votre Dmitri n’est qu’un brigand qui sera empâlé, ainsi que vous. Otrépieff envoya également des traîtres russes, pour tenter de persuader Basmanoff, mais ce fut envain ; il voulut prendre d’assaut la forteresse, et fut repoussé ; il tenta d’en détruire les murailles, par le feu, et n’y réussit point ; il perdit beaucoup de monde, et crut voir sa ruine assurée : ses troupes étaient découragées, et Basmanoff donnait à celles de Boris le temps de s’armer, et aux autres Voïévodes l’exemple du courage.

Mais bientôt d’heureuses nouvelles, vinrent consoler l’Imposteur. L’importante forteresse de Poutivle était commandée par Michel Soltikoff, et le prince Vassili-Roubetz-Massalsky. Ce dernier qui n’était pas un guerrier dépourvu de mérite, mais un citoyen