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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/220

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viendrait le joindre avec une armée plus considérable ; mais l’Imposteur qui déjà comptait peu sur ses promesses, comptait encore sur la fortune. Après avoir fait ensevelir avec les rites sacrés, sur le champ de bataille, les corps des siens et ceux des ennemis, il leva le siège de Novgorod, et vint camper dans la province de Komarnitsk, où il occupa Sevsky-Ostrog. Là, il se hâtait d’armer ceux qu’il pouvait, citoyens et cultivateurs ; mais l’armée de Boris ne lui en laissa pas le temps.

1605. Les Voïévodes de Moscou étaient si troublés, qu’ils négligèrent même d’instruire le Tsar de l’issue du combat ; ce fut par d’autres qu’il en apprit les tristes circonstances, et le 1er. janvier, il envoya le prince Vassili Schouisky, à l’armée, pour en être le second Chef ; il dépêcha aussi l’officier Véliaminoff auprès de Mstislafsky blessé, pour le saluer de sa part, et le remercier du sang qu’il avait versé pour la cause sacrée de la patrie.

Véliaminoff devait lui dire au nom du Tsar : « Lorsqu’après avoir accompli tes grands services, tu reverras l’image du Sauveur, celle de la Sainte-Vierge et des Saints de Moscou,