à la main, il conduisit sa cavalerie par une vallée, afin de pouvoir, par une attaque rapide, couper l’armée de Boris, entre le village et l’aîle droite. Mstislafsky, faible et languissant, était à cheval ; il devina l’intention de l’ennemi, et fit avancer, à sa rencontre, cette aîle droite, soutenue de la légion étrangère. Alors le faux Dmitri, en véritable guerrier, montra une intrépidité extraordinaire ; par une attaque foudroyante, il culbuta les Russes et les poursuivit ; il renversa aussi la légion étrangère (208), malgré sa brillante et courageuse défense. Il se précipita ensuite sur l’infanterie de Moscou qui, avec son artillerie, se tenait immobile devant le village ; elle reçut l’ennemi par une décharge de quarante canons et de dix à douze mille fusils. Un grand nombre des assaillans tombèrent sur la place, le reste s’enfuit avec terreur, et entraîna le faux Dmitri lui-même. Déjà ses Cosaques Zaporoviens accouraient en toute hâte, achever la facile victoire de leur Héros ; mais voyant qu’elle l’avait abandonné, ils tournèrent bride, et furent suivis des Cosaques du Don et de l’infanterie ; cinq mille Russes
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