blique. On assure qu’en se vantant d’une protection spéciale du Ciel, il écrivit alors au Patriarche et au Tsar lui-même. Il reprochait à Job l’abus qu’il faisait du pouvoir spirituel en faveur d’un usurpateur, et conseillait Lettre du faux Dmitri à Boris. à Boris d’abandonner tranquillement le trône et le monde, de s’enfermer dans un couvent, pour le salut de son âme, en lui promettant sa protection souveraine (217). Une lettre semblable, si elle fut effectivement écrite et remise à Godounoff, fut sans doute une nouvelle épreuve pour sa fermeté.
L’âme de cet ambitieux ne se nourrissait alors que de terreur et de ruse ; trompé par la victoire dans ses conséquences, Boris souffrait en voyant l’inaction de l’armée, et la négligence, l’incapacité ou les mauvaises intentions des Voïévodes, qu’il n’osait pas remplacer, de crainte d’en choisir de plus mauvais encore. Il souffrait aussi en entendant les discours du peuple qui semblait favoriser l’Imposteur, et il n’avait point le pouvoir de les réprimer, ni par la persuasion, ni par la malédiction de l’Église, ni par les supplices, et pourtant à cette époque, on coupait déjà la langue aux indis-