depuis le Patriarche et les Boyards, jusqu’aux bourgeois et aux laboureurs, avec une apparence de dévoûment, Serment prêté à Fédor. prêtèrent serment à la Tsarine Marie et à ses enfans, le tsar Fédor et Xenie (222) : « s’engageant à ne point les trahir, à ne point attenter à leur vie, à ne point accepter pour souverain, ni l’aveugle Siméon, jadis grand-duc de Tver, ni le scélérat qui prenait le nom de Dmitri ; à ne point fuir le service du Tsar, et à braver pour lui les fatigues et la mort ». Godounoff, quoique parvenu au trône, par un crime, était pourtant un souverain légal. Son fils héritait naturellement de ses droits confirmés par un double serment (223), et il semblait leur donner une nouvelle force par les charmes de son innocence, de sa jeunesse, de sa mâle beauté, et par son âme à la fois douce et ferme. Qualités du jeune Tsar. Il réunissait en lui l’esprit de son père et les vertus de sa mère ; à seize ans, il étonnait les Seigneurs, par son éloquence et par des connaissances peu ordinaires à cette époque : premier fruit de l’éducation européenne en Russie ! Admis au conseil dès son enfance, il avait appris de bonne heure l’art
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