eux. Le tsar Simeon et les Godounoff. Le bizarre épouvantail de l’imagination de Boris, le prétendu tsar et grand-duc du temps d’Ivan, Siméon Bekboulatovitche, privé, assure-t-on, de la vue, et exilé par Godounoff, fut également honoré de la faveur du faux Dmitri, en mémoire d’Ivan. On le rappela à la Cour, on lui rendit les plus grands honneurs et on lui permit, de nouveau, de prendre le titre de Tsar. On pardonna aux parens de Boris, et on leur donna des charges de Voïévodes, en Sibérie et dans d’autres contrées éloignées. On n’oublia pas même les morts ; Les cercueils des Nagoï et des Romanoff transportés à Moscou. les corps des Nagoï et des Romanoff, qui avaient fini leurs jours dans l’infortune, furent exhumés de leurs tombes solitaires, apportés à Moscou et rendus, avec honneur, à la terre, dans l’endroit où reposaient leur ancêtres et leurs proches.
Bienfaits. Ayant satisfait toute la Russie, par les grâces répandues sur les victimes innocentes du règne tyrannique de Boris, le nouveau Tsar chercha encore à lui plaire par des bienfaits généraux : il doubla les appointemens des Dignitaires et de l’armée (254) ; il Ordonna de payer toutes les dettes de la Cou-