sent rentrées, avec eux, à Moscou, soit afin de lui laisser le temps et les moyens d’accroître encore la haine des Russes, par de nouvelles iniquités que prévoyaient Schouisky et ses amis.
Cependant, deux ou trois circonstances qui n’avaient néanmoins aucun rapport à la conjuration, auraient pu inquiéter Otrépieff. On lui rapporta que quelques streletz l’accusaient publiquement d’être l’ennemi de la Religion (318). Il fit venir devant lui tous les streletz de Moscou, avec leur chef Grégoire Mikoulin ; il les instruisit de l’insolence de leurs camarades, et exigea que les soldats fidèles jugeassent les traîtres. Mikoulin tira son glaive, et les coupables ne témoignant ni repentir ni crainte, Punition des Streletz et du diak Ossipoff. furent taillés en pièces par leurs frères. L’Imposteur gratifia Mikoulin, pour cet acte de dévoûment, du titre de gentilhomme du Conseil, et la Nation le prit en haine comme le bourreau de martyrs généreux. Le diak Thimothée Ossipoff, ambitionna l’honneur de partager leur sort ; enflammé du désir de démasquer l’Imposteur, il jeûna pendant quelques jours, communia ensuite, et dans la palais du Tsar même, devant tous