tendre impatience d’un amant et la magnificence d’un Tsar. Marine passa quatre jours à Viazma, bourg qui avait appartenu à Godounoff, et où se trouvait son palais entouré d’un rempart. On y voit encore dans une église en pierres, plusieurs inscriptions polonaises, faites à cette époque par les compagnons de Mnichek.
Entrée de Marine dans la Capitale. Le 1er. mai, à quinze verstes de Moscou, la future Tsarine fut reçue par les marchands et les Bourgeois, avec des présens ; et le 2 mai, près de la barrière de la ville, par la noblesse et les troupes, les enfans Boyards, les streletz, les Cosaques, tous en habit de drap rouge et avec des bandouillères blanches sur la poitrine ; et un grand nombre d’Allemands et de Polonais (331). Le faux Dmitri lui-même, vêtu simplement, s’était rendu en secret parmi eux, et avec l’aide de Basmanoff, les ayant placés des deux côtés de la route, il était retourné au Kremlin.
Avant que d’entrer en ville, au bord de la Moskva, Marine sortit de voiture, et fut conduite dans une tente magnifique, où se trouvaient les Boyards. Le prince Mstislafsky lui adressa un discours de félicitation ; tous les