un pouce de terre appartenant à la Russie (336) ; et peut-être le disait-il sincèrement. Peut-être qu’en trompant le Pape, il aurait aussi trompé son beau-père et sa femme : mais les Boyards, ou du moins Schouisky et ses amis, ne cherchaient point à diminuer les mauvaises impressions du peuple, sur le compte du faux Dmitri, qui de son côté augmentait encore le mécontentement général, par des nouveaux scandales.
Scandales. Les partisans de cet insensé voulaient persuader aux Russes que Marine, enfermée dans une cellule solitaire et inaccessible, s’y instruisait dans notre religion, jeûnait et se préparait au Baptême. Le premier jour elle parut en effet faire abstinence, car elle ne mangea de rien, dégoûtée par les mêts russes ; mais, son futur en ayant eu connaissance, envoya au couvent les cuisiniers de son beau-père, auxquels on remit les clés des provisions du Tsar, et qui commencèrent à y préparer des dîners et des soupers qui n’étaient nullement monastiques (337). Marine n’avait auprès d’elle qu’une seule femme, ne quittait point sa cellule, et n’allait même pas chez son père ;