encore plusieurs des habitans distingués de Moscou, ne participèrent point à cette élection. Circonstance fatale, puisqu’elle servit de prétexte aux trahisons et aux troubles qui attendaient Schouisky sur le Trône, et prépara une nouvelle honte et de nouveaux malheurs à la Patrie !
Le jour de cette solennité nationale, on eut à peine le temps de débarrasser la Capitale des cadavres qui l’encombraient ; on les transporta et on les enterra hors de la ville (396). Le corps de Basmanoff fut rendu à ses parens, pour être inhumé auprès de l’église de Saint-Nicolas, où reposait son fils mort en bas âge ; celui de l’Imposteur, après avoir été pendant trois jours sur la place l’objet de la curiosité et des insultes, fut également porté hors de la ville et enterré dans un hospice, près de la porte de Serpoukhoff, non loin de la grande route. Mais le sort ne lui accorda pas un asile, même dans le sein de la terre. Du 18 au 25 mai, il y eut de fortes gelées, pernicieuses pour la végétation : la superstition attribua ce phénomène à la sorcellerie de l’Imposteur, et crut voir des apparitions extraordinaires au-