Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/54

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Évangile. Sigismond en vous cédant des villes en Livonie, vous cède ce qui ne lui appartient pas, puisque la moitié de ce pays, est devenue la conquête de Charles. Et d’ailleurs le Tsar peut-il se fier à une alliance avec la Lithuanie ? Les discussions à l’egard de Kief et de Smolensk sont-elles terminées ? Il est beaucoup plus facile de concilier les intérêts de la Suède et de la Russie, puisque leur avantage commun se fonde sur un voisinage paisible et amical. N’est-ce pas le Tsar lui-même qui a engagé le Duc à ne point faire la paix avec Sigismond ? Nous faisons la guerre et nous prenons des villes. Rien ne vous empêche de vous armer aussi et de partager avec nous la Livonie » ? Mais Boris, voyant avec plaisir la guerre allumée entre le Duc et Sigismond, ne songeait pas à y prendre part, au moins de quelque temps. Il avait déjà signé la trève avec la Lithuanie ; et il différait à confirmer une paix désintéressée avec Charles : il renvoya donc ses Ambassadeurs sans rien conclure ; et en cherchant secrètement à soulever l’Esthonie contre les Suédois, pour la réunir