1598.
Réception du Tsar à Moscou. Le clergé, les autorités et tous les ordres de l’État laissèrent dans sa cellule le Souverain qu’ils venaient de donner à la Russie, et, précédés des bannières de la religion et de la patrie, ils rentrèrent au Kremlin au son de toutes les cloches de la ville et aux acclamations d’un peuple ivre de joie. Le 26 février, Boris entra dans la capitale. Il fut reçu au pied des murs de la forteresse de bois, par tous les marchands de Moscou, qui lui offrirent du pain, des vases d’or et d’argent, des Zibelines, des perles et d’autres présens royaux (1). Le Tsar les remercia avec bienveillance, mais il ne voulut accepter que le pain, en leur disant, qu’il aimait mieux voir les richesses entre leurs mains que dans son trésor. Après les marchands, Job, à la tête du
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Apparence
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tiques. — Ambassades de Rome et de Florence. — Les Grecs à Moscou. — Affaires des Nogais. — Affaires intérieures. — Charte donnée au Patriarche. — Loi au sujet des paysans. — Cabarets. — Boris protège l’instruction et les étrangers. — Panégyrique de Godounoff. — Tendresse de Boris pour son fils. — Commencement des malheurs.