Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/74

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manifestait envers les Allemands, et qui leur faisaient espérer de nouveau un commerce avantageux avec la Russie (59). Rodolphe, chassé de Prague par la peste, se trouvait alors à Pilsen, où Vlassieff se rendit, et où il eut des conférences avec les Ministres autrichiens. Il les assura que nos armées étaient déjà en marche contre les Turcs ; mais que Sigismond leur avait fermé, en Lithuanie, les routes vers le Danube ; que le Tsar, véritable frère des Monarques Chrétiens et ennemi juré des Ottomans, avait sollicité le Schah et plusieurs autres Princes de l’Asie d’agir offensivement contre le Sultan, et qu’il était lui-même prêt à marcher en personne contre les habitans de la Crimée, s’ils prenaient parti pour les Turcs. Vlassieff ajoutait, que nous ne cessions d’engager les Seigneurs polonais à confirmer leur alliance avec l’Empereur et notre pays, en faisant monter Maximilien sur le trône des Jagellons ; et que le pacifique Boris n’hésiterait pas même à prendre les armes pour parvenir à ce but, si l’Empereur se décidait jamais à venger sur Sigismond le déshonneur de son frère (60). Rodolphe témoigna de la reconnaissance ;