Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/76

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met, irrité contre la Russie, ordonnait effectivement au Khan de dévaster nos possessions (62), Boris favorisait sincèrement la guerre de l’Autriche contre cet ennemi des Chrétiens. Depuis l’année 1598 jusqu’en 1604, plusieurs Dignitaires autrichiens vinrent en Russie, et entre autre un illustre Ambassadeur, le baron Logau. Le Diak du conseil, Vlassieff, alla une seconde fois auprès de l’Empereur en 1603 : mais nous n’avons aucune notion sur leurs conférences ; nous savons seulement que le Tsar donna des secours d’argent à Rodolphe (63), qu’il empêcha Kazi-Ghiréï de faire de nouvelles invasions en Hongrie, et qu’il chercha à former une alliance entre l’Empereur et le Schah de Perse, qui, à cette époque, combattait les Turcs avec succès, et auprès duquel les Ambassadeurs autrichiens se rendaient, en passant par Moscou (64). Le célèbre Abbas avait félicité Boris sur son avénement au trône ; il lui avait témoigné le désir de conclure un traité d’amitié avec lui et, en sa faveur, avec l’Autriche. En 1600 son ambassadeur Issenaléi s’était rendu par la Russie à Vienne, à Rome et auprès du roi d’Es-