Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/128

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ils la voient venir sans crainte et comme une simple transformation.

La durée de la vie, dans les différents mondes, paraît être proportionnée au degré de supériorité physique et morale de ces mondes, et cela est parfaitement rationnel. Moins le corps est matériel, moins il est sujet aux vicissitudes qui le désorganisent ; plus l’Esprit est pur, moins il a de passions qui le minent. C’est encore là un bienfait de la Providence qui veut ainsi abréger les souffrances.

183. En passant d’un monde à l’autre, l’Esprit passe-t-il par une nouvelle enfance ?

« L’enfance est partout une transition nécessaire, mais elle n’est pas partout aussi stupide que chez vous. »

184. L’Esprit a-t-il le choix du nouveau monde qu’il doit habiter ?

« Pas toujours, mais il peut le demander, et il peut l’obtenir s’il le mérite ; car les mondes ne sont accessibles aux Esprits que selon le degré de leur élévation. »

― Si l’Esprit ne demande rien, qu’est-ce qui détermine le monde où il sera réincarné ?

« Le degré de son élévation. »

185. L’état physique et moral des êtres vivants est-il perpétuellement le même dans chaque globe ?

« Non ; les mondes aussi sont soumis à la loi du progrès. Tous ont commencé comme le vôtre par être dans un état inférieur, et la terre elle-même subira une transformation semblable ; elle deviendra un paradis terrestre lorsque les hommes seront devenus bons. »

C’est ainsi que les races qui peuplent aujourd’hui la terre disparaîtront un jour et seront remplacées par des êtres de plus en plus parfaits ; ces races transformées succéderont à la race actuelle, comme celle-ci a succédé à d’autres plus grossières encore.

186. Y a-t-il des mondes où l’Esprit, cessant d’habiter