Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/157

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fort longtemps, mais qui cependant n’est jamais perpétuel ; l’Esprit trouve toujours tôt ou tard à recommencer une existence qui sert à la purification de ses existences précédentes. »

― Cette durée est-elle subordonnée à la volonté de l’Esprit, ou peut-elle être imposée comme expiation ?

« C’est une conséquence du libre arbitre ; les Esprits savent parfaitement ce qu’ils font, mais il y en a aussi pour qui c’est une punition infligée par Dieu ; d’autres demandent à la prolonger pour suivre des études qui ne peuvent se faire avec fruit qu’à l’état d’Esprit. »

225. L’erraticité est-elle, par elle-même, un signe d’infériorité chez les Esprits ?

« Non, car il y a des Esprits errants de tous les degrés. L’incarnation est un état transitoire, nous l’avons dit : dans son état normal, l’Esprit est dégagé de la matière. »

226. Peut-on dire que tous les Esprits qui ne sont pas incarnés sont errants ?

« Ceux qui doivent se réincarner, oui ; mais les purs Esprits qui sont arrivés à la perfection ne sont pas errants : leur état est définitif. »

Sous le rapport des qualités intimes, les Esprits sont de différents ordres ou degrés qu’ils parcourent successivement à mesure qu’ils s’épurent. Comme état, ils peuvent être : incarnés, c’est-à-dire unis à un corps ; errants, c’est-à-dire dégagés du corps matériel et attendant une nouvelle incarnation pour s’améliorer ; purs Esprits, c’est-à-dire parfaits et n’ayant plus besoin d’incarnation.

227. De quelle manière les Esprits errants s’instruisent-ils ; ils ne le font sans doute pas de la même manière que nous ?

« Ils étudient leur passé et cherchent les moyens de s’élever. Ils voient, observent ce qui se passe dans les lieux