Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/177

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264. Qu’est-ce qui dirige l’Esprit dans le choix des épreuves qu’il veut subir ?

« Il choisit celles qui peuvent être pour lui une expiation, par la nature de ses fautes, et le faire avancer plus vite. Les uns peuvent donc s’imposer une vie de misère et de privations pour essayer de la supporter avec courage ; d’autres vouloir s’éprouver par les tentations de la fortune et de la puissance, bien plus dangereuses par l’abus et le mauvais usage que l’on en peut faire, et par les mauvaises passions qu’elles développent ; d’autres, enfin, veulent s’éprouver par les luttes qu’ils ont à soutenir dans le contact du vice. »

265. Si certains Esprits choisissent le contact du vice comme épreuve, y en a-t-il qui le choisissent par sympathie et par le désir de vivre dans un milieu conforme à leurs goûts, ou pour pouvoir se livrer matériellement à des penchants matériels ?

« Il y en a, cela est certain, mais ce n’est que chez ceux dont le sens moral est encore peu développé ; l’épreuve vient d’elle-même et ils la subissent plus longtemps. Tôt ou tard, ils comprennent que l’assouvissement des passions brutales a pour eux des conséquences déplorables qu’ils subiront pendant un temps qui leur semblera éternel ; et Dieu pourra les laisser dans cet état, jusqu’à ce qu’ils aient compris leur faute, et qu’ils demandent eux-mêmes à la racheter par des épreuves profitables. »

266. Ne semble-t-il pas naturel de choisir les épreuves les moins pénibles ?

« Pour vous, oui ; pour l’Esprit, non ; lorsqu’il est dégagé de la matière, l’illusion cesse, et il pense autrement. »

L’homme, sur la terre, et placé sous l’influence des idées charnelles, ne voit dans ces épreuves que le côté pénible ; c’est pour-