Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/205

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« Ce sont celles de l’Esprit qui est incarné en lui ; plus cet Esprit est pur, plus l’homme est porté au bien. »

― Il semble résulter de là que l’homme de bien est l’incarnation d’un bon Esprit, et l’homme vicieux celle d’un mauvais Esprit ?

« Oui, mais dis plutôt que c’est un Esprit imparfait, autrement on pourrait croire à des Esprits toujours mauvais, à ce que vous appelez démons. »

362. Quel est le caractère des individus dans lesquels s’incarnent les Esprits follets et légers ?

« Des étourdis, des espiègles, et quelquefois des êtres malfaisants. »

363. Les Esprits ont-ils des passions qui n’appartiennent pas à l’humanité ?

« Non, autrement ils vous les auraient communiquées. »

364. Est-ce le même Esprit qui donne à l’homme les qualités morales et celles de l’intelligence ?

« Assurément c’est le même, et cela en raison du degré auquel il est parvenu. L’homme n’a pas deux Esprits en lui. »

365. Pourquoi des hommes très intelligents, ce qui annonce en eux un Esprit supérieur, sont-ils quelquefois, en même temps, profondément vicieux ?

« C’est que l’Esprit incarné n’est pas assez pur, et l’homme cède à l’influence d’autres Esprits plus mauvais. L’Esprit progresse par une marche ascendante insensible, mais le progrès ne s’accomplit pas simultanément en tous sens ; dans une période, il peut avancer en science, dans une autre en moralité. »

366. Que penser de l’opinion d’après laquelle les différentes facultés intellectuelles et morales de l’homme se-