Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/213

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la contrainte que lui impose l’imperfection de ses organes ?

« Non ; cet état est une nécessité, il est dans la nature et selon les vues de la Providence ; c’est un temps de repos pour l’Esprit. »

383. Quelle est, pour l’Esprit, l’utilité de passer par l’état d’enfance ?

« L’Esprit s’incarnant en vue de se perfectionner, est plus accessible, pendant ce temps, aux impressions qu’il reçoit et qui peuvent aider à son avancement, auquel doivent contribuer ceux qui sont chargés de son éducation. »

384. Pourquoi les premiers cris de l’enfant sont-ils des pleurs ?

« Pour exciter l’intérêt de la mère et provoquer les soins qui lui sont nécessaires. Ne comprends-tu pas que s’il n’avait que des cris de joie, alors qu’il ne sait pas encore parler, on s’inquiéterait peu de ce dont il a besoin ? Admirez donc en tout la sagesse de la Providence. »

385. D’où vient le changement qui s’opère dans le caractère à un certain âge, et particulièrement au sortir de l’adolescence ; est-ce l’Esprit qui se modifie ?

« C’est l’Esprit qui reprend sa nature et se montre ce qu’il était.

« Vous ne connaissez pas le secret que cachent les enfants dans leur innocence ; vous ne savez ce qu’ils sont, ni ce qu’ils ont été, ni ce qu’ils seront ; et pourtant vous les aimez, vous les chérissez comme s’ils étaient une partie de vous-mêmes, tellement que l’amour d’une mère pour ses enfants est réputé le plus grand amour qu’un être puisse avoir pour un autre être. D’où vient cette douce affection, cette tendre bienveillance que les étrangers eux-mêmes éprouvent envers un enfant ? Le savez-vous ? Non ; c’est cela que je vais vous expliquer.