Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/221

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397. Dans les existences corporelles d’une nature plus élevée que la nôtre, le souvenir des existences antérieures est-il plus précis ?

« Oui, à mesure que le corps est moins matériel on se souvient mieux. Le souvenir du passé est plus clair pour ceux qui habitent les mondes d’un ordre supérieur. »

398. Les tendances instinctives de l’homme étant une réminiscence de son passé, s’ensuit-il que, par l’étude de ces tendances, il puisse connaître les fautes qu’il a commises ?

« Sans doute, jusqu’à un certain point ; mais il faut tenir compte de l’amélioration qui a pu s’opérer dans l’Esprit et des résolutions qu’il a prises à l’état errant ; l’existence actuelle peut être de beaucoup meilleure que la précédente. »

― Peut-elle être plus mauvaise ; c’est-à-dire l’homme peut-il commettre dans une existence des fautes qu’il n’a pas commises dans l’existence précédente ?

« Cela dépend de son avancement ; s’il ne sait pas résister aux épreuves, il peut être entraîné à de nouvelles fautes qui sont la conséquence de la position qu’il a choisie ; mais en général, ces fautes accusent plutôt un état stationnaire qu’un état rétrograde, car l’Esprit peut avancer ou s’arrêter, mais il ne recule pas. »

399. Les vicissitudes de la vie corporelle étant à la fois une expiation pour les fautes passées et des épreuves pour l’avenir, s’ensuit-il que, de la nature de ces vicissitudes on puisse en induire le genre de l’existence antérieure ?

« Très souvent, puisque chacun est puni par où il a péché ; cependant, il ne faudrait pas en faire une règle absolue ; les tendances instinctives sont un indice plus certain, car les épreuves que subit l’Esprit sont autant pour l’avenir que pour le passé. »