Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/239

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nent pas encore l’essence des Esprits ; cela les étonne, et c’est pourquoi ils croient voir des vivants. »

Le même effet se produit au moment de la mort chez ceux qui se croient encore vivants. Rien autour d’eux ne leur paraît changé, les Esprits leur semblent avoir des corps pareils aux nôtres, et ils prennent l’apparence de leur propre corps pour un corps réel.

436. Le somnambule qui voit à distance, voit-il du point où est son corps, ou de celui où est son âme ?

« Pourquoi cette question, puisque c’est l’âme qui voit et non pas le corps ? »

437. Puisque c’est l’âme qui se transporte, comment le somnambule peut-il éprouver dans son corps les sensations de chaud ou de froid du lieu où se trouve son âme, et qui est quelquefois très loin de son corps ?

« L’âme n’a point quitté entièrement le corps ; elle y tient toujours par le lien qui l’unit à lui ; c’est ce lien qui est le conducteur des sensations. Quand deux personnes correspondent d’une ville à l’autre par l’électricité, c’est l’électricité qui est le lien entre leurs pensées ; c’est pourquoi elles se communiquent comme si elles étaient l’une à côté de l’autre. »

438. L’usage qu’un somnambule fait de sa faculté influe-t-il sur l’état de son Esprit après sa mort ?

« Beaucoup, comme l’usage bon ou mauvais de toutes les facultés que Dieu a données à l’homme. »


Extase.

439. Quelle différence y a-t-il entre l’extase et le somnambulisme ?

« C’est un somnambulisme plus épuré ; l’âme de l’extatique est encore plus indépendante. »