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bonne volonté à aider ailleurs ; il en profite en attendant son retour auprès de son protégé. »

498. Quand l’Esprit protecteur laisse son protégé se fourvoyer dans la vie, est-ce impuissance de sa part à lutter contre d’autres Esprits malveillants ?

« Ce n’est pas parce qu’il ne peut pas, mais parce qu’il ne veut pas ; son protégé sort des épreuves plus parfait et plus instruit ; il l’assiste de ses conseils par les bonnes pensées qu’il lui suggère, mais qui malheureusement ne sont pas toujours écoutées. Ce n’est que la faiblesse, l’insouciance ou l’orgueil de l’homme qui donne de la force aux mauvais Esprits ; leur puissance sur vous ne vient que de ce que vous ne leur opposez pas de résistance. »

499. L’Esprit protecteur est-il constamment avec son protégé ? N’y a-t-il aucune circonstance où, sans l’abandonner, il le perde de vue ?

« Il est des circonstances où la présence de l’Esprit protecteur n’est pas nécessaire auprès de son protégé. »

500. Arrive-t-il un moment où l’Esprit n’a plus besoin d’ange gardien ?

« Oui, quand il est arrivé au degré de pouvoir se conduire lui-même, comme il arrive un moment où l’écolier n’a plus besoin de maître ; mais ce n’est pas sur votre terre. »

501. Pourquoi l’action des Esprits sur notre existence est-elle occulte, et pourquoi, lorsqu’ils nous protègent, ne le font-ils pas d’une manière ostensible ?

« Si vous comptiez sur leur appui, vous n’agiriez pas par vous-même, et votre Esprit ne progresserait pas. Pour qu’il puisse avancer, il lui faut de l’expérience, et il faut souvent qu’il l’acquière à ses dépens ; il faut qu’il exerce ses forces, sans cela il serait comme un enfant qu’on ne laisse pas marcher seul. L’action des Esprits qui vous