Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/290

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« Tous doivent parcourir les différents degrés de l’échelle pour se perfectionner. Dieu, qui est juste, n’a pu vouloir donner aux uns la science sans travail, tandis que d’autres ne l’acquièrent qu’avec peine. »

De même, parmi les hommes, nul n’arrive au suprême degré d’habileté dans un art quelconque sans avoir puisé les connaissances nécessaires dans la pratique des parties les plus infimes de cet art.

562. Les Esprits de l’ordre le plus élevé n’ayant plus rien à acquérir sont-ils dans un repos absolu, ou bien ont-ils aussi des occupations ?

« Que voudrais-tu qu’ils fissent pendant l’éternité ? L’oisiveté éternelle serait un supplice éternel. »

― Quelle est la nature de leurs occupations ?

« Recevoir directement les ordres de Dieu, les transmettre dans tout l’univers et veiller à leur exécution. »

563. Les occupations des Esprits sont-elles incessantes ?

« Incessantes, oui, si l’on entend que leur pensée est toujours active, car ils vivent par la pensée. Mais il ne faut pas assimiler les occupations des Esprits aux occupations matérielles des hommes ; cette activité même est une jouissance, par la conscience qu’ils ont d’être utiles. »

― Cela se conçoit pour les bons Esprits ; mais en est-il de même des Esprits inférieurs ?

« Les Esprits inférieurs ont des occupations appropriées à leur nature. Confiez-vous au manœuvre et à l’ignorant les travaux de l’homme d’intelligence ? »

564. Parmi les Esprits en est-il qui sont oisifs, ou qui ne s’occupent d’aucune chose utile ?

« Oui, mais cet état est temporaire, et subordonné au développement de leur intelligence. Certes, il y en a,