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que cela concerne, et presque aussitôt utilisé ; il n’a pas le loisir de se mettre en rapport avec d’autres créatures. »

601. Les animaux suivent-ils une loi progressive comme les hommes ?

« Oui, c’est pourquoi dans les mondes supérieurs où les hommes sont plus avancés, les animaux le sont aussi, ayant des moyens de communication plus développés ; mais ils sont toujours inférieurs et soumis à l’homme ; ils sont pour lui des serviteurs intelligents. »

Il n’y a rien là d’extraordinaire ; supposons nos animaux les plus intelligents, le chien, l’éléphant, le cheval avec une conformation appropriée aux travaux manuels, que ne pourraient-ils pas faire sous la direction de l’homme ?

602. Les animaux progressent-ils, comme l’homme, par le fait de leur volonté ou par la force des choses ?

« Par la force des choses ; c’est pourquoi il n’y a point pour eux d’expiation. »

603. Dans les mondes supérieurs, les animaux connaissent-ils Dieu ?

« Non, l’homme est un dieu pour eux, comme jadis les Esprits ont été des dieux pour les hommes. »

604. Les animaux, même perfectionnés dans les mondes supérieurs, étant toujours inférieurs à l’homme, il en résulterait que Dieu aurait créé des êtres intellectuels perpétuellement voués à l’infériorité, ce qui paraît en désaccord avec l’unité de vues et de progrès que l’on remarque dans toutes ses œuvres.

« Tout s’enchaîne dans la nature par des liens que vous ne pouvez encore saisir, et les choses les plus disparates en apparence ont des points de contact que l’homme n’arrivera jamais à comprendre dans son état actuel. Il peut les entrevoir par un effort de son intelligence, mais ce n’est que lorsque cette intelligence aura acquis tout son dévelop-