Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/319

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« Le bien est tout ce qui est conforme à la loi de Dieu, et le mal tout ce qui s’en écarte. Ainsi, faire le bien, c’est se conformer à la loi de Dieu ; faire le mal, c’est enfreindre cette loi. »

631. L’homme a-t-il par lui-même les moyens de distinguer ce qui est bien de ce qui est mal ?

« Oui, quand il croit en Dieu et qu’il veut le savoir. Dieu lui a donné l’intelligence pour discerner l’un de l’autre. »

632. L’homme, qui est sujet à l’erreur, ne peut-il se tromper dans l’appréciation du bien et du mal, et croire qu’il fait bien quand en réalité il fait mal ?

« Jésus vous l’a dit : voyez ce que vous voudriez qu’on fît ou ne fît pas pour vous : tout est là. Vous ne vous tromperez pas. »

633. La règle du bien et du mal, qu’on pourrait appeler de réciprocité ou de solidarité, ne peut s’appliquer à la conduite personnelle de l’homme envers lui-même. Trouve-t-il, dans la loi naturelle, la règle de cette conduite et un guide sûr ?

« Quand vous mangez trop, cela vous fait mal. Eh bien ! C’est Dieu qui vous donne la mesure de ce qu’il vous faut. Quand vous la dépassez, vous êtes puni. Il en est de même de tout. La loi naturelle trace à l’homme la limite de ses besoins ; quand il la dépasse, il en est puni par la souffrance. Si l’homme écoutait en toutes choses cette voix qui lui dit assez, il éviterait la plupart des maux dont il accuse la nature. »

634. Pourquoi le mal est-il dans la nature des choses ? Je parle du mal moral. Dieu ne pouvait-il créer l’humanité dans des conditions meilleures ?

« Nous te l’avons déjà dit : les Esprits ont été créés simples et ignorants (115). Dieu laisse à l’homme le choix de