Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/336

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parce que leur religion est différente ou n’a pas encore atteint le progrès de celle des peuples éclairés ? Les peuples sont excusables de ne pas croire à la parole de celui qui était animé de l’Esprit de Dieu et envoyé par lui, surtout lorsqu’ils ne l’ont pas vu et qu’ils n’ont pas été témoins de ses actes ; et comment voulez-vous qu’ils croient à cette parole de paix, quand vous allez la leur donner le fer à la main ? Ils doivent s’éclairer, et nous devons chercher à leur faire connaître sa doctrine par la persuasion et la douceur, et non par la force et le sang. Pour la plupart, vous ne croyez pas aux communications que nous avons avec certains mortels ; pourquoi voudriez-vous que des étrangers vous crussent sur parole, quand vos actes démentent la doctrine que vous prêchez ? »

672. L’offrande des fruits de la terre, faite à Dieu, avait-elle plus de mérite à ses yeux que le sacrifice des animaux ?

«  Je vous ai déjà répondu en vous disant que Dieu jugeait l’intention, et que le fait avait peu d’importance pour lui. Il était évidemment plus agréable à Dieu de se voir offrir les fruits de la terre que le sang des victimes. Comme nous vous l’avons dit et vous le répétons toujours, la prière dite du fond du cœur est cent fois plus agréable à Dieu que toutes les offrandes que vous pourriez lui faire. Je répète que l’intention est tout et le fait rien. »

673. N’y aurait-il pas un moyen de rendre ces offrandes plus agréables à Dieu en les consacrant au soulagement de ceux qui manquent du nécessaire, et dans ce cas, le sacrifice des animaux, accompli dans un but utile, ne serait-il pas méritoire, tandis qu’il était abusif alors qu’il ne servait à rien, ou ne profitait qu’à des gens qui ne manquaient de rien ? N’y aurait-il pas quelque chose de