Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/343

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« Ce sont les mêmes Esprits qui sont revenus se perfectionner dans de nouveaux corps, mais qui sont encore loin de la perfection. Ainsi, la race humaine actuelle qui, par son augmentation, tend à envahir toute la terre et à remplacer les races qui s’éteignent, aura sa période de décroissance et de disparition. D’autres races plus perfectionnées la remplaceront, qui descendront de la race actuelle, comme les hommes civilisés d’aujourd’hui descendent des êtres bruts et sauvages des temps primitifs. »

690. Au point de vue purement physique, les corps de la race actuelle sont-ils une création spéciale, ou procèdent-ils des corps primitifs par voie de reproduction ?

« L’origine des races se perd dans la nuit des temps ; mais comme elles appartiennent toutes à la grande famille humaine, quelle que soit la souche primitive de chacune, elles ont pu s’allier entre elles et produire des types nouveaux. »

691. Quel est, au point de vue physique, le caractère distinctif et dominant des races primitives ?

« Développement de la force brutale aux dépens de la force intellectuelle ; maintenant c’est le contraire : l’homme fait plus par l’intelligence que par la force du corps, et pourtant il fait cent fois plus, parce qu’il a su mettre à profit les forces de la nature, ce que ne font pas les animaux. »

692. Le perfectionnement des races animales et végétales par la science est-il contraire à la loi de nature ? Serait-il plus conforme à cette loi de laisser les choses suivre leur cours normal ?

« On doit tout faire pour arriver à la perfection, et l’homme lui-même est un instrument dont Dieu se sert pour arriver à ses fins. La perfection étant le but auquel