Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/361

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ralement. Beaucoup de fléaux sont la suite de son imprévoyance ; à mesure qu’il acquiert des connaissances et de l’expérience, il peut les conjurer, c’est-à-dire les prévenir s’il sait en rechercher les causes. Mais parmi les maux qui affligent l’humanité, il en est de généraux qui sont dans les décrets de la Providence, et dont chaque individu reçoit plus ou moins le contre-coup ; à ceux-là l’homme ne peut opposer que la résignation à la volonté de Dieu ; et encore ces maux sont souvent aggravés par son insouciance. »

Parmi les fléaux destructeurs, naturels et indépendants de l’homme, il faut ranger en première ligne la peste, la famine, les inondations, les intempéries fatales aux productions de la terre. Mais l’homme n’a-t-il pas trouvé dans la science, dans les travaux d’art, dans le perfectionnement de l’agriculture, dans les assolements et les irrigations, dans l’étude des conditions hygiéniques, les moyens de neutraliser, ou tout au moins d’atténuer bien des désastres ? Certaines contrées jadis ravagées par de terribles fléaux n’en sont-elles pas préservées aujourd’hui ? Que ne fera donc pas l’homme pour son bien-être matériel quand il saura mettre à profit toutes les ressources de son intelligence et quand, au soin de sa conservation personnelle, il saura allier le sentiment d’une véritable charité pour ses semblables ? (707).


Guerres.

742. Quelle est la cause qui porte l’homme à la guerre ?

« Prédominance de la nature animale sur la nature spirituelle et assouvissement des passions. Dans l’état de barbarie, les peuples ne connaissent que le droit du plus fort ; c’est pourquoi la guerre est pour eux un état normal. À mesure que l’homme progresse, elle devient moins fréquente, parce qu’il en évite les causes ; et quand elle est nécessaire, il sait y allier l’humanité. »