Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/392

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mentent avec sa fortune, et il croit n’en avoir jamais assez pour lui seul. »

L’élévation dans ce monde et l’autorité sur ses semblables sont des épreuves tout aussi grandes et tout aussi glissantes que le malheur ; car plus on est riche et puissant, plus on a d’obligations à remplir, et plus sont grands les moyens de faire le bien et le mal. Dieu éprouve le pauvre par la résignation, et le riche par l’usage qu’il fait de ses biens et de sa puissance.

La richesse et le pouvoir font naître toutes les passions qui nous attachent à la matière et nous éloignent de la perfection spirituelle ; c’est pourquoi Jésus a dit : « Je vous le dis, en vérité, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume des cieux. » (266).


Égalité des droits de l’homme et de la femme.

817. L’homme et la femme sont-ils égaux devant Dieu et ont-ils les mêmes droits ?

« Dieu n’a-t-il pas donné à tous les deux l’intelligence du bien et du mal et la faculté de progresser ? »

818. D’où vient l’infériorité morale de la femme en certaines contrées ?

« C’est par l’empire injuste et cruel que l’homme a pris sur elle. C’est un résultat des institutions sociales, et de l’abus de la force sur la faiblesse. Chez les hommes peu avancés au point de vue moral, la force fait le droit. »

819. Dans quel but la femme a-t-elle plus de faiblesse physique que l’homme ?

« Pour lui assigner des fonctions particulières. L’homme est pour les travaux rudes, comme étant le plus fort ; la femme pour les travaux doux, et tous les deux pour s’entraider à passer les épreuves d’une vie pleine d’amertume. »

820. La faiblesse physique de la femme ne la place-t-elle pas naturellement sous la dépendance de l’homme ?