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Page:Karenin - George Sand sa vie et ses oeuvres T3.djvu/300

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ment pourtant pour ne pas être retrouvés aux pages suivantes :

« Je ne les ai jamais craints », — y avons-nous lu à propos de Heine et du Malgache, — « le véritable esprit n’est jamais méchant qu’avec les méchants… » Et voici ce que le « docteur Piffoël » ajoute immédiatement après :

Vraiment j’ai bien plus peur de cette maigre et pointue mijaurée que (coupure)[1] a prise pour femme (coupure) que des plus terribles satiriques. C’est qu’elle est bornée, envieuse, malveillante ; c’est que son esprit est aussi petit que son nez et son cœur aussi étriqué que son… C’est qu’elle ne comprend rien et ne peut rien comprendre. Tout lui paraît crime, animosité, danger, tout porte atteinte à sa personnalité. Alors, pour se défendre et se venger, elle essaye de diffamer, mais comme elle voit tout faux et comprend tout de travers, sa médisance se transforme en calomnie, à son insu peut-être. De telles femmes (il y en a beaucoup), il faut se préserver comme de la peste et ne jamais leur permettre de jeter un coup d’œil dans votre intérieur. On n’y gagne rien, car elles rêvent et composent des romans d’iniquité contre vous. Mais du moins on n’a pas à se reprocher de leur avoir fourni des armes, et tout est faux dans leurs discours, jusqu’à l’apparence.

(Coupure) en est une autre, avec plus de gaieté et d’effronterie.

(Coupure) une autre avec plus d’esprit, de perfidie et de véritable méchanceté. Toutes trois sont dévorées par l’envie et rongées par le désespoir de ne pas être aimées.

De Latouche répondait un jour à (coupure) qui lui confiait modestement qu’on l’avait surnommée la « muse de la patrie » : — La musement (l’amusement).

Mme Dorval, à qui Mme d’Agoult venait de faire mille gracieusetés, se retourne vers moi et me dit : Comment appelles-tu ce coquillage ?

Quant à la Didier, Delacroix lui a donné un si drôle de surnom que je n’oserais l’écrire. Je crois bien que si elle le savait, elle en mourrait de rage. — Trois pauvres femmes !…

Immédiatement après ces lignes vient le portrait non moins piquant, mais sympathique au fond, de Mme Hortense Allart, qui se termine par une comparaison entre elle et la comtesse d’Agoult, toute en faveur de Mme Allart.

  1. Voir plus haut, chap. ii, p. 128.