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Page:Karenin - George Sand sa vie et ses oeuvres T3.djvu/389

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MM. Ferdinand François et Émile Pernet. Dans cette Revue indépendante « reconstituée », George Sand publia, nous l’avons dit plus haut : la Comtesse de Rudolstadt, Jean Ziska et Procope le Grand. Elle y fit, de plus, paraître, de l’automne de 1842 à juin 1845, les articles sur Lamennais, Lamartine, De Latouche, sur Fanchette, sur la Poésie slave, sur Kourraglou et enfin le roman d’Isidora.

Quant à Leroux, il était à ce moment sans ressources, il rêvait, de plus, à la construction de son pianotype. Mme Sand, pour lui faire gagner quelques centaines de francs, le chargea de traiter avec un éditeur pour la publication de Consuelo en volumes et la seconde édition de ses Œuvres complètes. Ce fut celle de Perrotin, qui parut entre 1842-1845 en seize volumes : la première avait paru de 1836 à 1840 chez Bonnaire. Une série de lettres de Mme Sand et de Leroux de cette période a trait à ces affaires. Dans les lettres de Leroux, au milieu de ses plaintes habituelles contre le sort, l’imperfection humaine générale et son dénûment d’argent personnel, nous voyons revenir à tout moment des comptes, des appréciations sur les avantages ou les désavantages de conclure un traité avec tel ou tel éditeur : Mazgana, Potter, Perrotin, Charpentier, Véron, etc., des renseignements purement techniques et des questions du métier. Nous ne citerons donc pas ces lettres. Ces pourparlers avec différents éditeurs mirent Mme Sand en relations avec Hetzel, Véron, et d’autres encore, ce qui lui permit de publier bientôt dans le journal de Véron Jeanne. Cela se fit grâce à l’aide spéciale de de Latouche. Sa réapparition dans la voie littéraire de Mme Sand, en qualité d’ami et de conseiller, sera traitée plus loin. Quant à Hetzel, Mme Sand écrivit à sa prière trois articles pour son Diable à Paris : le Coup d’œil général sur Paris, les Mères de famille dans le grand monde et les Sauvages de Paris, ainsi que la Préface de la traduction de Werther, par Leroux. C’est chez lui encore qu’elle publia plus tard (en 1850) son Histoire du véritable Gribouille. Dès le commencement de ses relations avec Hetzel, George Sand vit en lui, non seulement un éditeur correct et sympathique, mais un coreligionnaire