Aller au contenu

Page:Karenin - George Sand sa vie et ses oeuvres T4.djvu/495

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Mme Sand répondit à cette missive par la lettre de remerciements datée du 11 juin 1864 jet adressée à l’un de ceux qui avaient signé la lettre précédente, M. Guillemat, qu’on peut lire au volume V de la Correspondance. Elle y réfutait une fois de plus tous les on-dit à propos de chagrins personnels qui lui seraient arrivés et promettait de ne point oublier La Châtre, car elle avait l’intention, disait-elle, de souvent revenir dans son Berry.

À la même date, le 11 juin, elle annonça son départ à son avoué à La Châtre, M. Ludre Gabillaud, et à son ami Duvernet :

Nohant, 11 juin 1864.

Adieu et au revoir, mon bon Ludre ; embrassez pour moi votre chère femme. J’espère revenir cet automne. Quand vous tiendrez à Paris, venez me voir, sachez d’abord rue des Feuillantines, 97, si je ne suis pas à Paris. Je compte y aller toutes les semaines. Si je n’y suis pas, je serai à Palaiseau (Seine-et-Oise). Ce n’est guère plus loin qu’une course dans Paris. Je reste à vous de cœur, comptant sur vous, comme j’espère que vous comptez sur moi. Si je peux faire quelque chose pour vous ou pour Antoine à Paris, ne m’épargnez pas, j’en serai contente… »

À la fin de cette lettre Mme Sand donnait des indications sur la manière d’agir envers son fermier, etc., etc.

Et à Charles Duvernet, ne voulant pas lui dire les vraies causes de son départ précipité, elle écrit :

Nohant, 11 juin.

Chers amis, une lettre de Buloz avec qui j’ai rendez-vous car il vient exprès de Savoie, me fait partir demain matin. J’espère revenir à Nohant cet automne et y rejoindre mes enfants. Je vous bige tous bien tendrement ; comportez-vous bien, comme on dit chez nous, en mon absence, et que je vous retrouve tous frais comme des roses et m’aimant toujours.

G. Sand.
Palaiseau (Seine-et-Oise.)

C’est le 12 juin 1864 que Mme Sand partit pour Palaiseau.